VOL DE DRONE EN ZONE MILITAIRE
- Emmanuel
- 29 juil. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 avr.
Voler en zones militaires nécessite des demandes d'autorisations particulières. Voici un petit retour d'expérience de vol dans la baie de Quiberon (Zone LF-D18A)

Vol de drone en zone militaire... cette prestation concernait des prises de vues d'une flotte de vieux gréements en sortie dans la baie de Quiberon (zone en bleu sur la carte OACI). Cette zone est administrée par le CCMAR Atlantique auprès duquel il faut dans un premier temps déposer un dossier complet pour avoir accès aux autorisations.

NB : Afin de simplifier la demande, j'ai volontairement exclu la zone à proximité de l'aérodrome de la presqu'île (qui m'évite une demande à la tour) et tout survol des côtes (qui m'évite un dossier à la préfecture), car ces zones n'étaient pas nécessaires pour le suivi de la flotte.
Les échanges avec le CCMAR Atlantique :
Il faut communiquer avec le CCMAR par email en envoyant un dossier complet (CATT, détail des drones, assurances, MANEX, etc.)
Le temps de traitement est théoriquement de 20 jours ouvrés, minimum. J'ai envoyé le dossier le 26 juin et j'ai eu une réponse le 10 juillet. Je m'estime d'autant plus chanceux que j'étais vraiment limite sur les délais, car la prestation était le 21 juillet.
Une fois la validation du dossier faite, il faut prendre contact avec l'officier en charge de la surveillance de la zone dont les coordonnées sont indiquées dans le dossier reçu par mail (lettre d'accord), cela pour vérifier la procédure de demande d'autorisation. Encore une fois, on a affaire à des personnes compétentes qui ont l'habitude de ces demandes, ce qui simplifie les échanges.
Le protocole, dans mon cas (zone D18A), comprenait 5 obligations :
L'appel à l'officier de permanence la veille (+email), pour confirmer ma mission et obtenir confirmation que le vol était possible aux horaires prévus (pas d'exercices militaire dans la zone, par exemple).
L'appel au sémaphore le plus proche pour prévenir de ma présence dans les airs le jour de la prestation (avec les horaires).
La désignation d'un surveillant du ciel à mes côtés pendant la mission.
L'appel à l'officier de permanence, 30 minutes avant le vol, afin de confirmer le décollage (avec confirmation de mon numéro de lettre d'accord).
L'appel au sémaphore le plus proche (Saint-Julien, en l'occurence. Des personnes très aimables aussi) pour prévenir de ma présence au moment du vol.
Ce protocole, finalement assez simple peut être plus délicat en zone sensible où l'on peut exiger par exemple qu'un militaire vous accompagne et contrôle vos prises de vues.
En conclusion :
Les échanges ont toujours été faciles. il semble que, dans la mesure où l'on respecte les protocoles et les règles aériennes, les choses se passent sans heurts. Reste la prestation en mer qui, elle, dépend d'autres aléas parfois moins faciles à appréhender et dont je parlerai peut-être dans un prochain article...
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